Le temps des fraises pour nous, cela ne se passe pas seulement dans les champs. Il y plus de 20 ans, nous avons débuté notre aventure de transformation de la fraise afin de diminuer les pertes qui peuvent être très importantes dans cette culture.
Chroniques des membres de Nordvie qui parlent de sujet plus général.
Pour faire un réel changement, il faudra modifier tous ensemble notre perception du paysage. Parce qu’après tout, un gazon vert bien tondu n’est rien d’autre qu’une monoculture peu invitante pour la majorité des espèces vivantes.
Souveraineté alimentaire. Autosuffisance. Ce sont des mots qu’on entend de plus en plus, et on ne fait pas que les entendre, on les voit, on les vit.
Dans les dernières semaines, le climat d’incertitude a créé une véritable ruée vers le potager et la basse-cour.
Qui d’autre comme moi a grandi sur une ferme, avec la douce musique d’ambiance du canal météo comme trame sonore de la vie quotidienne?
Notre fils l’appelle le «gros jardin ». À notre arrivée en octobre 2017, il avait été saisi par le contraste entre notre petit jardin fermontois, et ce tunnel chenille de 80 pieds qui abrite le jardin familial. Il y a d’ailleurs passé de nombreuses heures à manger des cerises de terre, et à lorgner les piments forts malgré nos avertissements.
Bucher du bois pour notre fournaise à bois. Je suis habile de mes doigts, mais j’ai beaucoup à apprendre dans toutes les disciplines manuelles. J’aime bien blaguer que je suis niveau 2 juste en menuiserie avec Normand, mais c’est un moyen de gamification qui met en perspective l’apprentissage à venir ; le farming.
Nous sommes en février. Notre jardin familial est enseveli sous la neige. Pourtant, il fait encore partie de tous nos repas, et cela sera ainsi pour encore quelques mois. Notre garde-manger est encore plein de conserves et de produits déshydratés.
Beaucoup pourraient penser qu’un producteur horticole se la coule douce en hiver. Heureusement pour nous, jeunes de la relève potentiellement naïfs, nous savions déjà que c’était loin d’être le cas. Mais je dois avouer que l’hiver 2018 est plus intense que tout ce que j’ai pu observer chez Nordvie dans les années passées.
Cela fait depuis octobre déjà que nous sommes arrivés sur la ferme. Il n’y a pas eu de répits depuis. Mon conjoint et moi avions l’intention naïve de commencer à partager dès notre arrivée, via ce blogue, notre toute nouvelle vie de relève agricole.
Marquée par les courbatures du déménagement, notre traversée du Québec s’est bien déroulée. Madeleine, Norbert et moi sommes partis de Fermont en gardant nos émotions dernières, pas le temps de les vivre tout de suite.

1049 chemin des 2e et 3e rangs,
Saint-Bruno-de-Guigues, comté de Témiscamingue, Québec, Canada.
(819) 728-2225
Structure du site
- Une commotion agricole20 janvier 2018 - 10:14 am
- Nuit blanche pour gel au sol19 mai 2015 - 6:41 pm
- Notre déménagement au Témiscamingue20 novembre 2017 - 12:12 pm
- À l’abri des tunnels26 avril 2025 - 6:26 pm
- Une fane de radis dans ma salade?18 avril 2025 - 5:56 pm
- Des heures de travail dans chaque bouchée12 avril 2025 - 1:38 pm
- […] plan c’est de chauffer tous les bâtiments de...18 février 2018 - 1:47 pm par La corvée de bois et notre fournaise extérieure - vie sur terre
- […] de sauces aux tomates et de beaucoup d’autres...3 février 2018 - 10:11 am par Ça goûte le jardin même en hiver! - le rêve d'autosuffisance - vie sur terre
Merci David!22 janvier 2018 - 9:37 am par Madeleine Olivier