Chronique

Mais que font les producteurs de fraises en hiver?

Beaucoup pourraient penser qu’un producteur horticole se la coule douce en hiver. Heureusement pour nous, jeunes de la relève potentiellement naïfs, nous savions déjà que c’était loin d’être le cas. Mais je dois avouer que l’hiver 2018 est plus intense que tout ce que j’ai pu observer chez Nordvie dans les années passées.

L’appétit de la débutante

J’ai eu les yeux plus grands que la panse, en m’inscrivant à huit cours en ligne portant sur l’agriculture biologique. Je me retrouve avec deux à trois journées de cours par semaine, alors même que nous sommes en rédaction intensive du plan d’affaires, dans la planification des tâches pour la saison des fraises (parce que cela ne s’improvise pas) et dans les inscriptions et la coordination des évènements auxquels nous irons vendre nos produits (parce que c’est bien beau de les faire, mais il faut aussi les vendre!).

Avec tout ça, les rénovations n’avancent pas aussi vite que nous le voudrions, et les embouteillages de Guizou et d’alcool se font le samedi, parce que c’est la seule journée où Normand est disponible pour enseigner à son apprentie comment ne pas éclabousser tous les murs de la vinerie en tentant de mettre un liquide sous pression dans une bouteille. Je peux vous confirmer, que d’être arrosée des pieds à la tête de jus de fraise, cela sent bon, mais ça colle un peu trop pour en faire un parfum (dommage).

Ce qui compte vraiment

Bien entendu, il ne faut pas oublier que nous avons un petit bonhomme de presque 3 ans, qui a besoin de passer du temps de qualité avec ses parents et grands-parents. C’est pourquoi, aujourd’hui, même s’il y a un million de tâches en attente, je dépose le tablier de la vinerie et mets de côté toute la paperasse, pour aller jouer aux blocs Legos, parce que c’est surtout ça, la vie sur terre!

Madeleine Olivier

Madeleine Olivier

Chroniqueuse

Guizou sur son socle d'embouteillage
Cuve sous pression pour le Guizou