Chronique

Débuter la saison en serre

C’est la troisième année que nous démarrons nos plants dans une vraie serre professionnelle. C’est un réel bonheur à chaque fois d’y réveiller le printemps quelques semaines en avance.

Sortir la bête de son hivernation

Dès la fin février, c’est le moment de tout mettre en place dans la serre pour sa phase ‘pépinière’.
On remet en place les tables des semis et différentes stratégies d’économie d’énergie comme l’utilisation d’un vieux chauffe eau pour chauffer des zones ciblées sous des tables ou dans le sol et un agrandissement graduelle de la zone d’air chauffée avec l’utilisation de toile de plastique.
Cela implique de remettre en fonction les services qui ont été hivernisés, soit le chauffage, l’eau et l’automatisation.
C’est également le moment de vérifier que tout fonctionne, et de faire les réparations ou améliorations nécessaires.

Changer les perspectives

Cette année nous avons décidé de changer notre stratégie d’orientation de nos planches dans la serre pour les faire sur la largeur plutôt que la longueur.
Cela implique donc plusieurs changements au niveau des tuyaux d’irrigation mais aussi dans le chauffage du sol à l’eau chaude.
Ce chauffage est nécessaire pour la production de gingembre et de curcuma.
Une orientation des planches sur la longueur est plus souvent utilisée car cela rend plus efficace l’utilisation d’outils tel des semoirs, ou la distribution des services.
Également à l’installation d’une serre son positionnement est habituellement choisi pour favoriser la répartition optimal du soleil sur des planches en longueur, ce qui a été le cas pour la nôtre.

Pourquoi tout chambouler?

Pour plusieurs raisons :

Le rôle principale de notre serre, est de servir de pépinière pour nos cultures de spécialité en champs. Le reste du temps,  nous devons trouver un façon d’aider à rentabiliser notre serre avec des productions, tout s’assurant de faire un choix de cultures qui s’agence bien à la charge de travail de nos cultures de spécialité en champs.

Nous avons donc décidé d’exclure l’approche traditionnelle de la culture de la tomate ou du concombres qui demandent du temps que nous n’avons pas.

Nous apprécions beaucoup la culture du gingembre et du curcuma qui s’agence bien dans notre calendrier des tâches. Près du quart de la serre est réservé à ces cultures, et nous avons remarqué dans les deux dernières années que leur rendement était meilleur au centre de la serre, pour des raisons de climat mais aussi de qualité de sol.

Les deux dernières années, le reste de la serre étaient destiné à faire des cultures d’herbes et de piments forts utilisés dans la préparation de nos mélanges d’épices. Mais cette année, avec le succès stimulant de notre boutique libre service ouverte à l’année, nous avons décidé d’utiliser la serre pour faire une grande diversité de cultures, en petites quantités, destinées à alimenter nos clients de la boutique très tôt au printemps et tard à l’automne et au début de l’hiver.

Cela fait donc plus de sens pour nous de diviser la serre en petites planches courtes sur la largeur, dont le cœur est réservé au gingembre et au curcuma.

En plus, ces deux cultures sont sensibles à une trop grande quantité de lumière qui assèche leur feuillage. Nous voyons donc un avantage à positionner les planches de façon à créer de l’ombrage à l’aide de cultures telles que la tomate cerise ou le haricot grimpant.

On espère que cette stratégie sera fonctionnelle. Mais jusqu’à maintenant nous adorons la nouvelle orientation sur la largeur. Cela créer une joyeuse ambiance « potagère » qui nous fait oublier qu’on est au travail.

Madeleine Olivier

Madeleine Olivier

Chroniqueuse